Nouvel avenant à l’accord APLD: pourquoi la CGT ne signe pas
Les résultats du groupe plus que profitable et pourtant…
Au lendemain de l’annonce des résultats semestriels, en ligne avec des objectifs ambitieux, dont une rentabilité cible supérieure à 13% en fin d’année et le retour d’une rétribution forte des actionnaires, la direction du groupe Safran nous propose un accord APLD.
Cet accord prévoit la prise en charge partielle par l’état (et donc les contribuables) des salaires pour certaines sociétés du groupe. Le groupe le justifie par des contraintes d’approvisionnement en lien avec le conflit Ukrainien.
Ce dispositif doit permettre aux entreprises de ne pas se retrouver dans des situations avec de trop lourdes conséquences. Pour la CGT le groupe Safran n’est pas dans une situation qui justifie la mise en place de ce dispositif. Le niveau de cash et les projections à mi année nous confortent dans cette position. A l’heure où certains se posent la question d’une taxation des « super-profits », Safran, après avoir publié ses bénéfices sur six mois à hauteur d’un milliard d’Euros, réclame auprès de l’état, une aide au financement de la rémunération de certains salariés.
De plus, une partie des demandes sont motivées par des retards sur la fourniture de matière première ou l’approvisionnement de composants, et à n’en pas douter, la direction cherchera à rattraper au moyen d’heures supplémentaires la production une fois la situation rétablie.
Les efforts des dirigeants, c’est fini
Lors de la mise en place de ces dispositifs pour palier à la situation COVID en 2020 et 2021, la direction avait pris des engagement en matière de rigueur salariale des dirigeants.
Cela a disparu de l’avenant proposé. La direction ne souhaite pas non plus envisager la mise en place d’une compensation ou d’un dispositif permettant de limiter les effets de telles diminutions de rémunérations pour les salariés concernés sur leur future retraite.